Alain Villé, en route vers de nouveaux horizons !

« Quarante ans passés dans cette belle maison qu’est la Fédération Léo Lagrange, il est temps pour moi de tirer ma révérence, passer la main, laisser la place… et que d’autres ouvrent et réalisent les chantiers de demain ». Alain Villé, professionnel de l’animation et salarié du réseau Léo Lagrange depuis 1984, part à la retraite… Ou plutôt vers de nouveaux horizons ! Retour sur son parcours.

Quelle vision as-tu de ton parcours à la Fédération Léo Lagrange ?

Pour faire un parallèle avec le BAFA, le parcours à Léo, c’est une multitude de petits bouts de chemin qu’on fait avec des personnes. Et à chaque fois, ce sont des nouvelles rencontres, des façons de faire, des apprentissages, des bonnes ou moins bonnes expériences, mais c’est toujours une occasion de grandir et d’avancer. J’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses personnes, singulières, différentes qui m’ont appris, qui m’ont construit, et d’autres à qui j’ai pu moi aussi transmettre mon expérience.

Aujourd’hui, quel est ton point de vue sur l’animation et quels vœux formulerais-tu pour l’avenir ?

A mes débuts en tant qu’animateur puis en tant que formateur BAFA, l’animation c’était principalement l’encadrement de colonies et de camps de vacances. Petit à petit, c’est devenu plutôt les centres de loisirs, les séjours à la semaine plutôt qu’au mois, puis les mini camps de 3 jours. Forcément, les expériences et les apprentissages pour les enfants ne sont plus les mêmes. Mais les choses évoluent avec le temps et avec les moyens qui y sont consacrés ; comme le métier qui est en train de se professionnaliser, et tant mieux. Il faut une meilleure reconnaissance du travail que font les animateurs, et une meilleure rétribution. Après, il faut suivre les évolutions, essayer d’être innovants et de suivre les outils technologiques. Mais aujourd’hui encore, pour la communication par exemple, le canal le plus efficace reste le bouche-à-oreille, la relation humaine. Selon moi, le plus important reste le message de fond qu’on essaye de véhiculer à la Fédération Léo Lagrange. Être curieux, apprendre à penser par soi-même, apprendre à être un citoyen libre, tout ce que vont apporter les rencontres que l’on fait dans l’éducation populaire. C’est ce que permet une maison comme Léo Lagrange !

Quel message voudrais-tu faire passer à tes collègues qui poursuivent leur carrière dans l’animation ?

Bien sûr il faut de la gestion, bien sûr il faut de la rigueur, mais le plus important pour moi ce sont les valeurs humanistes. Être en phase avec les gens, les écouter, transmettre son expérience, c’est le plus important. Il y a une richesse de secteurs d’activités divers et variés à Léo Lagrange. Il faut que le BAFA-BAFD s’en nourrisse, et qu’il préserve des valeurs humanistes à mettre en œuvre au quotidien.

Nouvelle interlocutrice en région Méditerranée : 

Géraldine Denat

Responsable BAFA-BAFD Léo Lagrange Méditerranée

geraldine.denat@leolagrange.org